so what are you gonna say at my funeral, now that you've killed me ? (dona)

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so what are you gonna say at my funeral, now that you've killed me ? (dona) - Dim 26 Jan - 21:43
Adelheid Voss
THE PANDEMONIUM
THE PANDEMONIUM


Adelheid Voss
identité : étangs noirs.
âge : soixante-six trépas.
profession : empoisonneuse douceâtre. queen of candyland.
romance : cœur coulant, amertume chocolat noir.
gang : pandemonium
fairytale : madame mim.
happy endings : 209
dram : 652
miroir : jessica lange
crédits : lazloleplusbeau, excelsior



— dona & adelheid
bit my pretty red heart in two. i was ten when they buried you. at twenty I tried to die and get back, back, back to you. i thought even the bones would do.

hurlements hurlevents, soupçon d'horreur. là-haut, au rebord des falaises, elle commence à avoir froid, voss, lorsque la brise lui mord les reins, fait trembler armature, voudrait défroquer mignonne et l'entraîner au contrebas assassin, embrasser eaux troubles, noyer cadavre de femme. frissonne une fois de plus, agrippe lainage insuffisant pour protéger maigre carcasse, figure fantomatique qu'ondine sur landes ondoyantes. elle n'attend personne – n'attend plus, déception foudroyant entourage. n'cessait de briser les espoirs fondés, les mômes, les garces, aussi différentes en leur personnes que similaires en leur incessantes conneries. elle, elle n'est même pas d'son sang. diablesse n'a jamais voulu l'adopter, habile chantage que tendron avait réussi à mettre en œuvre pour que marâtre daigne lui accorder regard. sale, sale, sale gosse. miasmes remords, empyème sulfure. mâchant, dévorant, cannibales aux amours. amertume confondante qu'emprise sur myocarde, ignoble teinté des tendresses passées. chairs sacrifiées au plus offrant, agnelage dégueulasse qu'elle lui avait pourtant fait jurer de ne jamais commettre, erratum superbement réitéré. n'aurait jamais dû être comme les autres, viande charriée en singulier abattoir, outrage putain que cuissots dédiés, vénus pestilence. elle n'a rien écouté, dona, a voulu jouer les aînées pour impressionner souveraine, cour des miracles tant fantasmée, mis la main en vices tout juste tolérés.

- j'te déteste.

qu'elle a mugi de sa bouche carmine, rouge criard moitié effacé, lorsque la confiseuse l'a surprise sur le fait, serre plantées dans ses bras nues, lui ordonnant de se rhabiller, chienne.  nubilité lolita, pas même seize ans, carne dévoyée de la progéniture , indignité salope. sans plus compassion de mère, sans plus compassion d'alliée. hurler à s'en crever les poumons, à s'en lacérer la gorge, de ces mêmes humeurs que lorsque, pas plus haute que trois pouces, morveuse refusait d'aller se coucher. prétextait croque-mitaine lovée sous plumard, minaudait, râles étreintes jusqu'à ce qu'elle lui soit accordée.

-j'te déteste, j'te déteste, j'te déteste !

sans arrêt, enfant tapant du pied après s'être fait houspiller par béguine insensible au caprice de trop, subtilité défaite, déception torrentielle. fini les rires, fichus les soufflets passés d'avoir trop approché paluche d'un brasier ardent. révolues, pogne effleurant chevelure lorsque mignonne allait enfin rejoindre paillasse, pas résonnant sur boiseries grinçantes. elle veut plus d'tout ça, ada. trop espéré, d'ces désespoirs incendiaires qui finiront un jour ou l'autre par nous faire clamser. elle aurait voulu que ça n'soit jamais arrivé. la rattraper, jurer que tout allait s'arranger. l'avait fallait qu'ce soit une merdeuse, dona, chien fou sans cesse la truffe fourrée là où le drame sévissait. certaines fois, elle avait pensé qu'elles se ressemblaient plus que sa propre môme l'avait jamais été. qu'ça faisait son charme après tout, celui d'cabot martyr. que de sombres inepties. elle a pas besoin d'se retourner, car elle sait. elle est là, a retrouvé mater qui s'esquinte à n'pas s'retourner, persiste, s'exaspère. à son tour louve, en son sein atrocement mutilée.

Adelheid Voss
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