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2 strangers in a strange land (odelia) (nsfw)

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2 strangers in a strange land (odelia) (nsfw) - Ven 24 Jan - 19:27
Bartek Ozerov
KEENING
KEENING


Bartek Ozerov
identité : mal de nuit, alan
âge : club 27.
profession : carrière décriée, dans un monde où corruption et vice se sont amourachées, il tente vainement de combattre au nom de la loi et la justice. il est flic, et lorsque la nuit s'étend..
romance : palpitant qui ne sait plus fonctionner depuis bien longtemps. emprisonné dans la gueule de la féroce solitude. n'a d'envie que pour les insalubres, que pour celles qu'il ne peut souiller davantage.
fairytale : pierre, pierre et le loup.
happy endings : 167
dram : 663
miroir : bill skarsgard.
crédits : self (ava, gif)

/uc
(nsfw)

Le sol transpire de perles nacrées et bouillonnantes. Ses baskets l’épousent péniblement, tant ça colle, tant c’est dégueulasse. Et Bartek n’arrange clairement pas les choses. Il lui fait honneur à ce putain de sol, une offrande tout droit sorti de son froc. Un long jet de pisse destiné à mourir de honte dans un urinoir mais qui préfère finalement rejoindre ses comparses sur le carrelage froid de ces chiottes. Lionel Richie tourmente ses pensées, la musique tambourine salement dans sa tête. Vacarme sans nom, sans sens aucun et qui siffle à l’intérieur de ces fichues esgourdes. Le gosse finit de marquer son territoire et s’avance vers le lavabo en tâchant de se rhabiller. Un miroir poussiéreux lui fait face. Scotché par dessus, la photo d’une gamine à poil, aux nibards bien plus gros que sa tête, prêts à exploser à tout moment. Derrière l’histoire du monde apparaît son visage, le nez enfariné, les pupilles explosées. Sa gueule lui rappelle les fresques de cet artiste français au nom qui lui échappe. Un désordre d’absurdité. Le nez trop gros, un oeil qui part trop à droite, ou peut-être à gauche. Il ne sait même plus. Il se demande alors comment font les autres pour supporter leur visage pendant une vie entière. Envie d’être quelqu’un d’autre, de ressembler à quelque chose d’autre. Il asperge ses pattes de savon, frotte et va pour les rincer sous l’eau mais le robinet refuse de déverser son présent. Plus d’eau. Probablement les WC qui se vengent sur le mec qui vient de les souiller. Putain de merde, c’est bien la seule pensée décente qu’il ait eu ce soir. Il cherche quelque chose pour s’essuyer la crasse savonneuse mais il n’y a rien qui puisse le soulager. Exaspéré, le voilà qui se frotte les mains sur le tissu de son jean. Plus à ça près. Le reste de la soirée ne sera que plus humiliant.

Il rejoint le bar à nouveau. Sa dulcinée l’attend non sagement, déjà prisonnières d’autres mains baladeuses. Elle s’esclaffe lorsque l’un d’eux lui assure qu’elle ne saurait l’encaisser sans chialer. Bartek serait prêt à parier du contraire lorsque le visage du bonhomme se dévoile enfin à la lumière. Le profil typique du mec qui promet beaucoup et qui préfèrera au bout du compte se vider entre ses propres doigts, n’osant guère afficher la petitesse de sa drôle de merveille. Qu’un poivrot, qu’une âme déchue et abandonnée par la chance, comme tous les autres piliers de ce satané pub. Il est temps de sauver la jouvencelle en détresse, Carol de son nom. Machine à sexe, ne prend pas le sou parce que le Pandemonium refuserait ses frasques et son exubérance mais accepte volontiers quelques verres contre une pipe.

- Tu prends tes affaires, on se casse. souffle de manière nonchalante le jeunot.

La fausse dévote le connaît bien. Pas la première fois qu’ils font affaire ensemble. Elle sait ce qui l’attend et ne daigne pas à se faire désirer. Faut dire que le gosse, de vingt ans son cadet, est son meilleur coup. La concurrence n’est pas rude, inutile d’y voir un compliment et il le sait tout autant. Le voyage en voiture est long. Carol parle trop, de tout et surtout de rien. Elle retire la croix autour de son cou pour la cacher dans son sac à main. Elle prévoit les reproches de son client qui lui a déjà fait remarquer à quel point il détestait voir le symbole du christianisme se balancer entre ses seins pendant qu’il la prenait. Elle sent la bière, des racines blanches dépassent de sa couleur blonde et ses jupes sont bien trop courtes pour son âge, mais au moins elle ne juge pas la pile de vaisselle qui dégueule de l’évier, ne pose pas de questions sur les dizaines de mouchoirs qui ponctuent le parquet.

La voiture est désormais garée, les voilà déjà à l’étage. Il lui promet le reste de gnôle qui trône sur son buffet en échange de sa compagnie. Il se veut discret pour ne pas réveiller la folle du dessous, Carol ne l’est pas et ce malgré les réprimandes. Qu’un seul moyen de la faire taire, de toute façon l'appartement est proche et l’envie est forte. Il guette rapidement aux alentours, les couloirs de l’immeuble sont vides. Il noue alors ses lèvres à celles de l’incorrigible. Plaquée contre le bois de sa porte, il frotte énergiquement son bassin contre sa chair vieillie tout en la tenant par la taille. La langue se déploie dans une danse sauvage et pleine de barbarie. La clef dans la serrure, il ouvre enfin et les deux pénètrent les lieux. Elle se colle contre lui, s’agrippe à sa longue carcasse comme une chienne affamée. Bartek ouvre alors les yeux, surpris de voir qu’il avait laissé la lumière allumée. Il ne tarde pas à découvrir qu’il n’est en pas responsable. En face de lui, fantôme du passé. Les regards se sont croisés, il est pris sur le fait. Il lâche alors Carol de ses mains qui s’écroule subitement au sol.



- Je peux savoir ce que tu fous chez moi ?

 gueule le garçon dans un élan de confusion totale.

Étonné, évidemment, puis à la fois, pas vraiment. C’est Odelia quoi. À dire vrai, il veut savoir pourquoi et comment la blonde a pu s’infiltrer dans sa demeure. Mais pour le moment, c’est le cadet de ses soucis. Il y a une autre blonde qui doit justifier sa présence, et elle ne fait qu'un avec le tapis de l'entrée.

- Odelia, je te présente

...

Ses yeux descendent sur le squelette recroquevillé de la matrone. Un mensonge. Une supercherie. Vite.

- Je te présente ma mère, dit-il sans l'ombre d'une conviction, broyé dans un cruel sentiment de honte. Et elle s’apprête à partir.

Il s’abaisse pour s’accaparer de son poignet et la soulever d’une traite du sol. Carol glisse un bonsoir gêné à la mioche avant de se faire tirer dehors par le propriétaire des lieux. Il lui murmure qu’il la rappellera avant de fermer la porte. Il met du temps à fermer à clef. Beaucoup de temps. Ronchonne parce qu’il n’y arrive pas mais foutaises, il pourrait très bien le faire rapidement, il n’a juste pas le courage d’affronter le jugement de son ex-petite-amie. Puis d’ailleurs, qu’est-ce qu’elle fout là celle-la ?
Bartek Ozerov
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